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les temps changent

28 avril 2014

CHÔMAGE

Chômage, chômage

 

 

 

C’est le mot de chaque jour, on en parle à chaque moment. Dans tous les documentaires, dans le monde entier, c’est le chômage, même pour les planteurs de riz !

 

Je le ressens de la même façon que, lorsque j’étais très jeune, mon père ressentait une anxiété au niveau de l’accroissement de la population mondiale. A cette époque il n’y avait que 2 milliards d’hommes vivant sur cette terre …

 

De nombreuses dizaines d’années ont passé et nous nous retrouvons face aux conséquences de cette évolution intarissable, à laquelle vient s’ajouter, à contrario, la modernisation et sa  mécanisation, sa robotique, une rapidité d’action, elle aussi incontrôlable, qui tue des millions d’emplois.

 

Honnêtement, dans ces conditions, comment peut-on imaginer une possibilité d’équilibre entre  deux nombres : population / postes de travail ??? on préfère ne pas le rechercher.

 

Dans ce monde, vu dans sa globalité, on peut reconnaître d’une part, les intellectuels à des niveaux différents : soit penseurs, soit créateurs, et d’autre part, ceux qui par leur nature, ou leur situation, n’ont pas d’autre possibilité que de dépendre des intellectuels créateurs et devenir facilement exploités, puis revendicateurs.

 

Peut-on parvenir à évaluer l’importance en nombre de ces catégories pour commencer à y réfléchir ? les réalités sont têtues .

 

Les intellectuels penseurs ont pu mettre en place le communisme qui éliminait le chômage, ce n’était pas la solution, ils ont ainsi, toujours devant eux l’universel problème alors que celui-ci s’aggrave à une vitesse exponentielle.

 

D’autres sujets de réflexion universelle sont concomitants, ils ont un support matériel, ce qui entraîne des discussions beaucoup plus facilement mises en évidence, les arguments s’affrontent, modification du climat, besoins énergétiques, fin du pétrole, au cours de ces discussions je suis frappée par l’argument, qui apparaît de temps à autre : ça dure depuis longtemps …

 

Le chômage globalisé, est un problème intellectuel on ne l’étudie que par petits morceaux locaux facilement quantifiables, alors qu’il est lié à l’activité mondiale.

 

 

 

M.V.G.

 

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9 mars 2014

LE GENRE

Ce sujet de société reste d'actualité dans les médias au fil des semaines. Les débats qu'il sucite me conduisent à éprouver le besoin de venir faire partager une constatation que j'ai pu faire lorsque je vendais des articles de souvenir dans notre station de vacances qui était fréquentée par des familles avec de jeunes enfants.

C'est ici que j'ai pu évoquer, tout naturellement, ce qu'on appelle maintenant la question du genre.

Lorsqu'il s'agissait de faire le choix d'un souvenir, il était frappant de voir les garçons, se fixer sur un couteau, plus ou moins suisse ou opinel !  J'ai tout d'abord été un peu embarrassée sur le caractère contendant de l'objet, il ne passerait certainement plus le portique d'embarquement d'un avion, mais les parents apportaient leur assentiment, alors pas de problème.

Je me suis habituée à cette situation qui se reproduisait fréquemment, je serais tentée de dire 8 fois sur 10. j'ai été conduite à penser psychologiquement qu'il s'agissait là, d'un caractère sexuel secondaire ...

Jamais une fille ne fait ce choix, la préférence se porte sur un objet décoratif ou utile. Il y a nettement une différence de genre, toute éducation n'y fera rien.

Les très nombreuses discussions qui vont actuellement bon train, me conduisent à évaluer les  divers arguments  présentés avec souvent une perte de notion de la réalité, en s'éloignant de l'intérêt principal, qui est de ne pas conduire un jeune, avec une certaine autorité, vers une direction qu'il n'a pas encore pu déterminer lui-même.

M.V.G.

 

8 février 2014

anesthésie

Le magazine de la santé sur 5 FR,  a développé une étude sur les anesthésistes, montrant leur responsabilité et l'importance de leur action au cours d'une intervention.

A l'écoute de cet exposé, je ne pouvais pas manquer de me rapeler,  ce que j'ai pu vivre en 1945, où je me suis retrouvée en salle d'opération,  pour apprendre l'anesthésie tel qu'elle se pratiquait, à l'époque, dans les hopitaux de Paris. La  différence est incroyable, au niveau du recrutement et de la technologie, j'ai le sentiment d'être une antiquité.

 Comment ai-je pu me retrouver en "salle d'op" ? s'est tout un roman, un roman médical de l'époque.

J'étais bien jeune, la guerre avait arrêté la poursuite de mes études, j'avais passé le PCB le 4 juillet 1940 puis, supportant mal la vie isolée, à la campagne, je m'étais mariée.

Malheureusement mon mari a développé une cystite que rien ne  parvenait à faire céder. Le médecin en qui mon mari avait confiance a prescrit de rechercher dans les urines, le sucre et l'albumine... impensable. Lorsque je suis allée porter le flacon d'échantillon, évidemment non stéril, le pharmacien a sursauté devant l'aspect très purulent de ces urines.

L'urologue que nous avons alors consulté, a prescrit un examen bactériologique, c'est pour l'anniversaire de notre mariage, que je vois revenir mon mari, la porte à peine ouverte, ayant en main le résultat : de très nombreux baciclles de Kock,  la catastrophe !

Il n'existait alors, aucun moyen d'action contre la tuberculose sous quelle forme que ce soit et l'urologue en restait là.

Devant cette inaction nous avons décidé de rechercher, au plus haut niveau, le spécialiste qui pourrait agir. Notre choix s'est porté sur  le docteur Couvelaire qui avait acquis une renomée, il était sur le point d'être nommé Professeur.

C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés, perchés sur nos semelles de bois, dans un hôtel particulier près du Trocadéro. Le salon où nous attendions était impressionnant avec ses murs recouverts de magnifiques bois sculptés.

Le premier entretien est déjà l'objet d'une réaction vive, lorsque nous révellons que nous venions pour une tuberculose rénale. "Vous avez des radios", non, " comment vous n'avez pas de radios ! " puis le ton s'est radouci devant le désaroi du jeune couple que nous étions.

Les radios qui furent pratiquées révellent un rein complètement atrophié inactif, l'intervention fut décidée pour éliminer ce rein qui se révéla être à l'état de rein mastic. Mais il fallait pouvoir assurer le coût de cette intervention et nous avons eu là, un geste de don humanitaire, ce qui existait alors, puisqu'il n'était pas question de sécurité sociale. Le prix fut fixé à une somme très basse, globalement  6 000 francs intervention et clinique compris, sans que nous n'ayions aucune démarche à faire.

Pour réunir cette somme il fallait vendre la 202 que mon mari avait acquise avant notre mariage. La vente était facile, les Allemands achetaient toute voiture, mais il fallait la remettre en l'état de marcher à l'essence, car mon mari l'avait transformée pour rouler à l'acétylène, ce qui nous a valu de rouler avec un ausweiss, et pouvoir aller chercher des pommes de terre chez mes parents dans l'Oise. Une panne en pleins champs, a été réparée à l'aide d'un chiffon imprégné d'huile de moteur pour assurer l'étanchéité d'un malheureux trou.

Il n'avait pas été prévu que le réservoir ayant servi à stocker l'eau avait rouillé et fuyait, un changement de pièce en dernière minute. Il était simple et facile de trouver des pièces automobiles, à cette époque?

Après l'intervention, la cystite extrèmement douloureuse et gênante persistait. Un épisode gravé dans mon souvenir, me reviens souvent à l'esprit. Pour les 70 ans de mon beau-père il était prévu un repas aux Champs Elysées, alors qu'en métro, pour revenir,  nous devions rejoindre le train à la Bastille. Une envie trop impérieuse a dû nous faire arrêter à Châtelet pour permettre à mon mari d'aller vider cette méchante vessie. Il sort seul et nous l'attendons sur le quai. C'est l'occupation, sur le quai d'en face deux officiers allemand, et ma belle-mère de me déclarer "vous voyez  l' Alllemand là-bas, il a deux jambes et il a six têtes". c'était un anniversaire bien arrosé.

Un an après la première intervention, se déclare une épidiidyimite qui motivera une seconde intervention.

Un dimanche matin c'est la rétention d'urines, le chiurgien local ne parvient pas à passer une sonde, il ne reste plus qu'à ouvrir la vessie à la peau.

Cette incision ne va pas pouvoir cicatriser pour permettre d'y incérer une sonde spécialement étudiée. C'est alors que les couches de ma fille vont servir à éponger les urines à écoulement permanent. Je les ai lavées, comme une lessive normale, à la main, puis en faisant boullir. Il m'avait été dit que le bacille urinaire n'était pas contagieux, j'en aurais la preuve, quelques années plus tard, avec une cuti négative.

Il n'était pas possible de rester ainsi et nous repartons vers le docteur Couvelaire. La solution était simple pour le grand spécialiste, il n'y avait qu'à aboucher l'uretère du rein fonctionnel, à la peau, à une place bien choisie. Une longue canule cheminant sur toute la longueur de l'uretère permettait  de conduire  facilement l'urine vers une poche plate souple, bien étanche. C'était un renouveau, qui a permis à mon mari, pendant un certain temps, de vivre et travailler pratiquement normalement,  de faire de l'aviation et même de la voltige.

Cet état était supportable, mais la vessie demeurait douloureuse et gènante, peut être un peu plus, pour que mon mari  décide de revoir son chirurgien. Il lui a alors été proposé d'enlever la vessie, une cystectomie, que mon mari a accepté.

A la fin de l'intervention vient le bilan : il y a des granulations sur le péritoine, c'est la péritonite tuberculeuse, sans espoir.

C'est à ce moment que, sur les conseil d'une amie connue au PCB, je me dirige vers la possibilté de faire de l'anesthésie, ce qui était possible, en toute simplicité, en travaillant avec un chirurgien qui assurait toutes les responsabilités.

Avant de quitter tout rapport avec notre précieux chirurgien, je lui expose mon projet qui , après une réponse tout d'abord négative, se ravise et me dit :      " pourquoi pas, venez demain matin à 8 heures, au service d'urologie de l'hôpital Cochin."

J'ai appris, par les conseils de la personne qui pratiquait les anesthésies de ce service chirurgical, à me servir du masque d'Ombredane, masque qui a été célèbre pendant de nombreuses années dans le milieu médical. Il était d'une grande simplicité, pour administrer un mélange d'éther et de chloroforme auquel on donnait le nom de schleich. Je rentrais chez moi  accompagnée d'une incontournable odeur d'éther.

La surveillance du malade, pour donner la dose juste nécessaire, était pratiquée par la surveillance de l'oeil, sa sensibilité et le diamètre de la pupille. Il fallait avoir de la sensibilité et du bon sens. Après un certain temps, j'ai moi-même, assumé ce service, et dans ma recherche d'une dose modérée j'ai pu m'entendre dire " votre malade pousse". J'avais un malade ! le mot " votre " était une marque de confiance.

L'évolution post-opératoire ne relevait aucunement de l'anesthésiste, il était bien connu que les vomissements étaient fréquents, les malades étaient alors à la charge du service infirmier.

J'avais acquis assez de pratique et je pouvais avoir une recommandation, il restait à trouver le chirurgien qui recherche une anesthésiste. C'est ici que s'est arrêté mon projet, j'ai dû me rendre compte qu'à mon âge, 23 ans, il n'était possible de trouver du travail qu'en assurant un autre service, si l'on peut dire, ce n'est pas ainsi que je voulais conduire ma vie.

 

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